Ruminations défaitistes, auto-flagellations mentales, prévisions catastrophes, déstabilisations en tous genres et autres pensées sombres sévissent couramment dans nos discours intérieurs, parfois très durs envers nous-même
et surtout ils entretiennent l'anxiété.
Ces messages négatifs et dévalorisants sont issus de nos convictions profondes, nos croyances souvent blotties bien au chaud de l'inconscient, qui constituent autant d'écrans déformants au travers desquels nous interprétons notre environnement. De cette interprétation tronquée découleront nos choix et nos comportements qui seront aussi limités que les croyances dont ils sont issus.
Inutile de recourir à la pensée positive pour contrecarrer ce mécanisme de pensées vandales de l'estime de soi. Car nos croyances voyagent toujours en compagnie de nos émotions. Une émotion étant le porte parole de nos besoins essentiels, il ne sert à rien de vouloir la raisonner !
Pourquoi ce lien émotionnel ? Parce que nous adoptons nos croyances en référence à notre éducation, à nos repères socio-culturels, à notre propre vécu, à nos apprentissages. Ainsi, nous finissons par y être attachés sans même nous en rendre compte et en ignorant superbement tout ce qui viendrait les remettre en question.
Nous recherchons davantage à confirmer nos idées reçues, quitte à ruser pour les justifier, plutôt que de rechercher des informations contradictoires ou simplement plus objectives !
Pour continuer à croire ce à quoi nous avons décidé de croire, nous sommes capables de développer des stratégies mentales complexes qui reposent sur ... du-vent.
Voilà comment nos systèmes de croyances peuvent devenir des empêcheurs d'ouverture au meilleur possible.
Par exemple, une personne convaincue d'être nulle passera à côté ou oubliera tous les signes de soutien, d'appui, de reconnaissance de sa valeur, pour conserver la précieuse image (négative) qu'elle a d'elle-même.
De même, si vous êtes convaincu que "toutes les femmes sont bavardes", vous focaliserez sur celles qui le sont, selon vos critères. Autant dire tout de suite adieu à la femme super cool avec laquelle vous auriez été si bien !
Ou, si selon vous "tous les hommes sont menteurs", alors vous ignorerez royalement toutes les fois où ils sont sincères et vous ne serez en relation qu'avec ceux qui correspondent à vos à-priori.
C'est ainsi qu'il est si
facile de nous manipuler. Il suffit de nous pousser un peu du côté où nous inclinons déjà ! Et hop, nous voilà, en moins de temps qu'il ne faut pour cuire un œuf, au fond de la bassine où nous mijotons nos préjugés !
Pour sortir de l'engrenage négatif et entrer dans une dynamique motivante, commencer par identifier les pensées péjoratives ou négatives
qui alimentent la peur ou la tristesse. C'est une étape sensible qui nous met au défi de dépasser notre habitude de croire que nos pensées sont vraies et justes. Un conseil : ne courrez pas après plusieurs lièvres à la fois, une seule croyance limitante, c'est bien assez.
Questionnez votre à-priori, explorez les racines de cette croyance, confrontez-la à divers éléments contradictoires pour en vérifier son fondement objectif, afin d'éviter de vous livrer vous-même, déjà tout ficelé et bardé, à des manipulations en tous genres, y compris les vôtres !
Parution initiale du post : Octobre 2012 (blog fermé sophrologie-avignon-therapie-breve.com)