Pour la plupart des personnes acouphéniques que j’ai accompagnées avec la sophrologie, la sophro-analyse et/ou la thérapie brève, certains facteurs communs sont présents dans l'apparition ou le retour de leurs crises d’acouphènes et notamment :
un niveau de stress en augmentation,
une activité mentale très présente,
de l’anxiété, de l’hyper-contrôle associé bien sur à une difficulté à lâcher-prise,
de l’irritabilité,
un état dépressif plus ou moins profond,
des insomnies,
des émotions non exprimées.
Ainsi, des conflits, des tensions, une période de détresse psychologique, de changement, de décisions importantes, toutes causes de fatigue physique ou psychique peuvent favoriser le déclenchement d’une crise d'acouphènes. En conclure que l'acouphène peut être une réponse somatique d'une sensibilité émotionnelle à ses environnements paraît plus que plausible.
Et si l'acouphène était une sonnette d'alarme que notre organisme tout entier nous envoie pour nous enjoindre à mieux nous comprendre, à mieux nous accepter, à mieux nous découvrir ?
Les acouphènes ne sont pas des sons – un son peut se couper ! Il s'agit ici de perceptions subjectives, complexes, symptomatiques et perturbantes pour qui les subit.
Ces aberrations auditives sont impossibles (pour le moment) à supprimer ni par la volonté ni par des procédés médicaux ou chirurgicaux. Ils renvoient donc à trouver une démarche thérapeutique qui favorise une meilleure adaptation à cette situation.
A minima, ils invitent à s’interroger afin de trouver, en fonction de sa sensibilité, une façon de vivre le mieux possible en leur compagnie.
L’interaction manifeste entre le niveau de stress, la vie émotionnelle et l’intensité des acouphènes rendant toute attitude d’opposition contre productive, il importe d’apprendre à les intégrer à son quotidien, à faire quelque chose pour soi
comme de s’interroger sur ce qu’il conviendrait de changer dans sa vie pour en améliorer la qualité.
Faire quelque chose pour soi en trouvant sa stratégie d'habituation c’est comprendre ses émotions, porter ses propres besoins, réduire les sources de tensions. Pour donner des résultats durables, la démarche ne peut être superficielle. Un symptôme complexe réclame une réponse profonde,
précise dans sa vérité et cohérence.
Suivre ce chemin c’est accepter de réviser et d’assouplir sa vision des choses, ses automatismes, ses réactions habituelles pour mettre en place des comportements plus ajustés, porteurs de sens et de valeurs personnelles épanouissantes
Parution 02 Octobre 2017
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