20 à 30% des personnes atteintes d’acouphènes (des milliers), n’est pas parvenu à s’accoutumer à ces bourdonnements, sifflements, chuintements qui perturbent douloureusement leur vie quotidienne et leur équilibre psycho-émotionnel.
Le stress ordinaire lié à la pression et aux contraintes professionnelles et familiales est amplifié par la perception parfois permanente, violente des acouphènes. Ceux-ci deviennent un facteur de stress supplémentaire très impactant. Un phénomène de focalisation s’installe et enclenche un cercle vicieux. L’équilibre physiologique, la vitalité, le moral sont affectés. La santé globale est menacée.
"Je ne suis pas responsable de ce que la vie a fait de moi, mais je suis responsable de ce que je fais avec ce que la vie a fait de moi." J.P. Sartre
Acouphènes; adopter la stratégie d'habituation
L’attitude dominante consiste alors à rejeter la présence des acouphènes car la force émotionnelle (colère, tristesse, anxiété) liée à leur persistance et à l’impuissance ressentie est très importante.
Il peut alors être difficile de faire seul le chemin de rééquilibrage émotionnel et cognitif qui permettrait d’apprendre à les intégrer
comme tant d’autres phénomènes quotidiens auxquels nous ne prêtons pas d’importance.
La sophrologie propose une approche thérapeutique pour favoriser cette démarche d’habituation
:
Améliorer la relation au corps
Il s’agit de soulager les mouvements dépressifs
(la frustration, l’irritabilité, la culpabilité, la dévalorisation, le sentiment d’impuissance, ...), de soutenir la concentration et la motivation et de favoriser le développement d’un sentiment de sécurité intérieure.
Pour cela des exercices mobilisent doucement le corps car les émotions y ont installé de fortes tensions qui soutiennent la focalisation mentale
sur le problème. Des mouvements spécifiques, guidés par le sophrologue, vont permettre la réductions des tensions corporelles, et par extension des tensions mentales et émotionnelles. Il sera alors possible d’installer une détente physique et mentale qui s’approfondira avec la pratique régulière. Ce travail est comparable à un nettoyage intérieur qui favorise l'élimination des toxines accumulés par les stress et fait gagner en tonus et en bien-être.
Le corps est alors ré-investi dans des sensations de bien-être qui augmentent avec la pratique, perçu dans sa globalité, dans son potentiel et reconnu dans ses limites ; la peur du symptôme cède la place à un état de confiance en une continuité corporelle et psychique qui réconcilie.
Déconditionner le duo émotion négative/intensité du symptôme
Pour faire face à une augmentation de la fréquence ou de l’intensité des acouphènes, la sophrologie enseigne à substituer à la sensation de gêne/d’inconfort/de douleur, un sentiment positif de qualité
qui ne sera pas remis en question par le mental. La vie émotionnelle est ainsi valorisée par la prise de conscience de sa richesse intérieure.
Les émotions et le corps deviennent des alliés
pour développer des stratégies personnelles de dé-focalisation du problème afin d'engager des solutions meilleures pour soi et atteignables.
Permettre de retrouver un équilibre psycho-corporel
Réconcilié avec son corps et ses émotions, un troisième axe est alors investi : l’identité. Le sentiment d’impuissance et de ne pas être compris ni pris en compte (à tort ou à raison) amène souvent à s’enliser de plus en plus dans la victimisation, le rejet de soi, voire le dégoût.
L’approche sophrologique développe ici la distinction moi/le symptôme, la confiance en soi et le développement de ses capacités notamment à ne plus subir le joug des émotions et des pensées négatives comme une fatalité et ainsi à retrouver son propre pouvoir de s’équilibrer
corporellement, émotionnellement et psychiquement.
La respiration consciente associée à des visualisations nourrissantes (images les plus réalistes possibles de scènes agréables et ressourçantes, de réussite) jouent un rôle de premier plan. Des études prouvent la capacité de régénération du cerveau et les bienfaits de la visualisation. L’intention bienveillante qui accompagne chaque séance, la mise entre parenthèses du jugement, la considération, la mise en valeur du positif en soi sous toutes ses formes et de ses limites contribuent à une meilleure conscience de soi, de son identité, de sa dignité et de l’accès possible à une qualité de vie améliorée.
Peu à peu une régulation émotionnelle s’établit, les besoins fondamentaux mis en évidence par les émotions sont mieux reconnus et des solutions adaptées pour les satisfaire sont mises en place. Il en résulte un positionnement plus ouvert et constructif face à l’adversité en général.
L'approche sophrologique des acouphènes
Pour vous guider dans cette transformation, des sophrologues se sont spécifiquement formés
à cet accompagnement. Tout au long du protocole, ils communiquent avec votre médecin ORL ou votre généraliste sur la base de questionnaires et/ou tests qui permettent des échanges factuels.
En ce qui me concerne, j'associe fréquemment à la sophrologie, la PNL
et/ou la logosynthèse
pour désactiver les ancrages négatifs, les souvenirs difficiles qui peuvent être liés de près ou de loin à la survenue des acouphènes ainsi que les freins mentaux.
Les séances individuelles ou semi-collectives sont enregistrées pour soutenir votre entraînement indispensable chez vous entre deux rendez-vous. Le but étant de vous permettre d'utiliser les techniques transmises en toute autonomie. En devenant acteur régulier
de votre équilibre psycho-corporel vous installerez un résultat durable.
En cessant de lutter contre votre corps, contre vos émotions et contre vos pensées vous vous offrirez
une chance de mettre vos acouphènes à distance !
La sécurité sociale ne rembourse pas la sophrologie, de plus en plus de mutuelles offrent une prise en charge totale ou partielle. Renseignez-vous auprès de la vôtre.
Parution 10 Octobre 2016
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